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Intelligence émotionnelle, « tsundoku », bourbier et autres bonnes idées pour 2019

Vendredi 11 janvier 2019

Par Alain Fortier

Cette chronique présente les essentiels de 2019 en ce qui a trait aux livres inspirants sur les tendances actuelles. Bonne lecture et au plaisir d’en discuter !

Si le sujet suscite peu votre intérêt et que vous deviez cesser ici la lecture de ce billet, nous vous recommandons tout de même l’ouvrage A seat at the table de Mark Schwartz pour sa réflexion pertinente sur les contraintes et les constats généralement acceptés par les acteurs des technologies de l’information.

Dans le cas où vous désirez toutefois explorer davantage les thèmes qui prédominent actuellement dans le monde des TI, voici d’autres titres qui méritent votre attention :

Améliorer son intelligence émotionnelle
Avec la publication du livre Prediction machines, les auteurs ont fourni un canevas pour aider les décideurs à faire face à l’avalanche d’utilisation de l’intelligence artificielle. Cette forme d’intelligence fait craindre le pire à certains, alors qu’elle représente la solution à tous les maux pour d’autres. Propre aux humains, l’intelligence émotionnelle représente cette capacité d’identifier ses émotions personnelles, de les comprendre, les contrôler et les ajuster aux circonstances. Selon un article du Harvard Business Review (HBR), l’intelligence émotionnelle gagne encore à être développée, car elle se différencie de l’intelligence artificielle et suggère un meilleur leadership dans la prise de décision dans les organisations.

Réduire le tsundoku
Le terme japonais tsundoku exprime l’action d’acquérir et d’empiler des livres qu’on ne lit pas. Cette action peut être issue du FOMO (Fear Of Missing Out), soit la peur de passer à côté de quelque chose de crucial, dont souffrent certaines personnes. Nassim Nicholas Taleb, statisticien et auteur du livre à succès. Le cygne noir : La puissance de l’imprévisible, estime que de s’entourer de livres non lus suggère une certaine humilité devant toute la connaissance qu’ils contiennent. Pour réduire le tsundoku, l’écoute de livres audio s’impose comme une tendance importante. Cette solution s’inscrit comme un bon complément à la lecture lors des déplacements ou des sessions d’exercice.

Célébrer les échecs
En célébrant les échecs comme faisant partie du processus d’apprentissage, le Church of Fail (en français, l’Église de l’échec) souhaite encourager et favoriser l’innovation. Dans une culture d’agilité, les organisations devraient s’inspirer des échecs de Coca-Cola, de Netflix ou d’Amazon pour grandir de ces apprentissages et pour saisir les opportunités offertes. Le vœu de permettre l’échec dans le quotidien des organisations se bute encore souvent à une fin de non-recevoir.

Intégrer la sécurité dans le design 
Au Royaume-Uni, les acteurs économiques et sociaux tels que l’industrie privée, le gouvernement et les citoyens sont interpellés pour jouer un rôle dans l’amélioration des pratiques de cybersécurité. Les actions imprudentes ou malintentionnées des utilisateurs demeurent le premier risque en sécurité. L’Internet des objets, maillon technologique faible de la sécurité accentue le risque, particulièrement lorsque ses utilisateurs occultent l’analyse des risques réels qu’il implique pour ne considérer que ses bénéfices. En incluant la sécurité dans le design même des objets, les organisations améliorent leur conformité et leur sécurité, sans en compromettre la vélocité.

Réaliser des expériences pertinentes
L’expérience client, l’expérience citoyen et l’expérience employé demeurent à l’agenda des décideurs des organisations. Pour développer ces expériences, la méthode Sprint Design gagne des adeptes en permettant de proposer rapidement une maquette ou un prototype aux utilisateurs potentiels d’un produit ou d’un service. Cette méthode, inspirée du Design Thinking, s’ajoute au coffre à outils des approches centrées sur la personne.

Créer dans les nuages
L’offre en service infonuagique (SaaS, Paas, IaaS) satisfait les attentes des décideurs par sa simplicité et sa garantie de performance. Elle se combine aux possibilités de créer des solutions infonuagiques hybrides, communautaires, publiques et privées. La gestion en infonuagique gagne ses lettres de noblesse en pertinence pour devenir une discipline mature et éclairante.

Naviguer lacs, marais et bourbiers
La culture des données gagne à se répandre à un plus grand nombre de personnes dans les organisations. L’infonuagique accélère la capacité d’exploiter les lacs, les marais ou les bourbiers de données. L’intelligence artificielle jouera un rôle prépondérant dans l’adhésion d’un nombre d’acteurs affaires plus diversifiés qui s’en serviront pour identifier des tendances et pour prendre des décisions. Dans les suites d’une apparente année de l’intelligence artificielle « à gogo », le livre Prediction machines contribuera au tsundoku ou deviendra un allié pour saisir l’avantage réel que peut représenter une adoption éclairée de l’intelligence artificielle.

S’organiser pour réussir
Dans une époque volatile, incertaine, complexe et ambiguë, les nouvelles structures organisationnelles émergent pour répondre aux défis. Les structures en Team of Teams ou en tribus et guildes suggèrent une refonte des modes de travail et de coopération. Des conférences telles que L’agilité est une arnaque dénoncent l’adoption de nouvelles structures en minimisant ou en évacuant la culture nécessaire à la réussite des projets.

Comprendre la Gen Z
Dans le livre The Gen Z Effect : The Six Forces Shaping the Future of Business, les auteurs proposent une remise en question des frontières ou des fossés basés sur les groupes d’âge. La simplicité et la réduction des coûts des technologies de l’information tendraient à repenser la détermination des attentes et des besoins plutôt sur la base des intérêts et des valeurs. La proposition des auteurs de Gen Z trouve écho dans les défis anticipés dans le livre Workforce of the future —The competing forces shaping 2030.